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mercredi 16 septembre 2015

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Dans l’excellent livre Petites leçons de vie, Sophie Carquain propose d’aider nos enfants à mieux comprendre les autres.

Comprendre les gens méchants

Dans les dessins animés ou les livres pour enfants, les gentils et les méchants sont facilement reconnaissables : les gentils sont généralement beaux et souriants, alors que les méchants sont laids et crient beaucoup. Ce type d’histoires apprend aux enfants que le monde est noir ou blanc, qu’on est soit gentil, soit méchant, que ceux qui crient sont méchants par nature (alors qu’on peut crier ponctuellement sous le coup de la fatigue, de la peur, de l’agacement…), que la beauté est associée à la gentillesse, que la laideur est à fuir.

On peut avoir l’air méchant parce qu’on se sent faible. 

Quand on a peur, on cherche à se protéger par tous les moyens, on cherche une sorte d’armure de protection. Certains, adultes comme enfants, vont alors choisir d’être méchants comme carapace.
Les enfants qui jouent les durs se sentent souvent faibles ou menacés à l’intérieur. La méchanceté n’est rien de plus qu’un moyen de défense dans ce cas.

On peut être méchant parce qu’on est considéré comme un moins que rien.

Quand personne ne porte attention à quelqu’un, quand personne ne lui sourit ou ne lui adresse de mots agréables, quand personne ne se soucie de ses sentiments, de ses émotions, alors ce « quelqu’un » peut se sentir tellement abandonné qu’il en devient méchant. C’est encore pire quand il entend des phrases comme « Je ne t’aime plus ».
La bonne nouvelle est qu’il suffit de lui adresser des mots gentils et des sourires pour qu’il se découvre gentil. On n’est pas condamné à être méchant à vie :-).

On peut être méchant parce qu’on a mal, parce qu’on souffre.

Les personnes qui souffrent ont tellement mal qu’elles ont envie de se débarrasser de leur douleur en la donnant aux autres. C’est l’histoire de la sorcière Karaba dans Kirikou : elle souffre d’une épine plantée dans son dos et est tellement obnubilée par sa propre douleur qu’elle n’arrive pas à être gentille.
Mais le problème est que plus on est méchant avec les autres, moins ils nous aiment, plus on ajoute à la souffrance initiale. Encore une fois, la bonne nouvelle est que la méchanceté pourra disparaître avec la douleur, comme c’est le cas à la fin du film Kirikou et la sorcière.

On peut être méchant parce qu’on nous a dit qu’on l’était.

Les étiquettes posées par les adultes aux enfants du type « Tu es méchant(e) », « Tu es nul(le) », « Tu es mauvais(e) » peuvent devenir des réalités. Les enfants deviennent ce que l’on pense d’eux. A force d’entendre des jugements sur son être, sur sa personnalité, l’enfant l’intériorise et devient en quelque sorte prisonnier de ce rôle qu’on lui attribué d’office.
L’enfant ne sait plus être gentil mais il suffit que quelqu’un s’occupe de lui, se soucie de lui, lui dise des mots gentils pour le transformer.
L’amour et la confiance des autres peuvent nous transformer en de vrais gentils. Sophie Carquain

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